Notre histoire
C’est une colline enchantée, coiffée de cèdres centenaires inscrivant l’espace dans le temps long d’une histoire chère à la mémoire savoyarde. Bonne de Bourbon souveraine émérite en lieu et place de son mari, le Comte Vert, si souvent parti guerroyer, la Bionnaz évoquant le souvenir de la reine Hortense, même si c’est une légende, les pépinières Burdin si célèbres au XVIIIe siècle dans l’Europe entière. La magie de ces quelques noms de rues parmi d’autres, n’invite pas seulement au souvenir, ils bruissent d’une secrète injonction à sauvegarder ce qui peut encore l’être, d’un patrimoine que les décideurs politiques et économiques ont souvent sacrifié aux intérêts du moment. Notre époque n’échappe pas à la frénésie de reconfigurer l’environnement au gré des volontés privées ou publiques. Ces dernières années les projets immobiliers se sont multipliés sur les Monts, substituant à des pavillons enfouis dans une végétation luxuriante des immeubles que la loi ALUR autorise à occuper la totalité du terrain au mépris de l’aménagement d’espaces verts et du respect dû aux voisins.
L’ASCM est née d’une réaction à cette situation, en particulier du scandale qu’a représenté l’abattage sans vergogne des magnifiques tilleuls ombrageant le terrain où est implanté le Confidentiel. Comment comprendre qu’au moment où l’on subit des canicules à répétition on n’ait pas le souci de préserver des ilots de verdure limitant l’impression de chaleur et faisant écran de surcroît à la rumeur de la VRU les jours de mauvais temps ?
Des riverains ont donc décidé de ne pas assister, passifs, à la densification aveugle de l’habitat dans cette zone pavillonnaire privilégiée, non point pour s’arcbouter sur le maintien de privilèges mais pour porter des exigences soucieuses de concilier les impératifs de la crise du logement et ceux tout aussi légitimes de la qualité de la vie et de la beauté d’un cadre à ménager.
D’abord centrée sur la sauvegarde des espaces verts et sur le combat contre l’attribution anarchique de permis de construire, l’association a élargi ses préoccupations à tout ce qui touche à l’entretien des routes, à leur aménagement pour rendre possibles différents types de mobilité, à la demande de création d’un bus desservant la colline en direction du centre-ville de Chambéry et de Bassens.
Nos actions
Lutter contre la densification de l’Habitat
Lutte contre la densification de l’Habitat : Nous avons rencontré les maires de Chambéry et de Bassens. Dans la discussion, les élus semblent toujours sur la même longueur d’ondes que nous. Mais ils se dédouanent toujours en invoquant les contraintes qui sont les leurs. En particulier leur impuissance pour bloquer des permis de construire dès lors que les terrains appartiennent à des privés et que les projets respectent le cadre de la loi. Pour le programme qui est en ce moment en cours de réalisation sur le boulevard des Monts, sur l’ex propriété Perrier, c’est l’héritage de la municipalité précédente qui est incriminé. Reste qu’on sent bien que la densification tous azimuts est justifiée par nos interlocuteurs et qu’il ne faut guère se faire des illusions sur nos capacités d’être entendus pour un urbanisme raisonnable.
Lutter contre l’abattage des arbres
Lutte contre l’abattage des arbres. Nous devons signaler la bonne volonté de l’urbanisme pour recevoir nos doléances et pour imposer aux promoteurs de la Villa Lemenc et du Confidentiel de replanter autant d’arbres (de hautes tiges) qui avaient été coupés. Idem à l’endroit du Conseil syndical des Monts de Belladonna. Dans ce dernier cas, les arbres n’avaient pas été intempestivement coupés mais n’avaient pas résisté à la sécheresse récurrente des dernières années. Situés dans un bois classé, obligation a été faite d’en replanter autant.
Agir pour préserver le patrimoine, l’environnement et le cadre de vie du secteur de la colline des Monts
Intervention pour obtenir l’entretien des trottoirs et de la voirie. Il nous faut ici rendre hommage à la réactivité de Mr Ferroux (directeur de l’entretien et de la maintenance du patrimoine public). Les trottoirs ne sont plus parasités par des végétaux, qu’il s’agisse des arbustes ou des aiguilles de cèdres très glissantes en temps humide. La balayeuse qui ne passait que rarement est désormais régulière à la grande satisfaction des cyclistes ne risquant plus de déraper sur les graviers déposés par les chantiers. Les évacuations d’eau ne sont plus obstruées par des amas de feuilles. Bref nous bénéficions désormais d’un boulevard et d’un trottoir remarquablement entretenus. Grace à son intervention, les services compétents pour restaurer le réseau anarchique de fils de la montée Haute Bise sont intervenus alors que précédemment nos alertes n’étaient pas entendues. Nous n’avons hélas pas rencontré la même disponibilité avec nos interlocuteurs à la mairie de Bassens.
Nous avons participé à de multiples réunions avec des représentants de la mairie de Chambéry pour dessiner des cartes soucieuses de concilier les différentes exigences de mobilité des habitants de la colline : piétons, cyclistes, automobilistes. Il s’agissait de tracer des chemins piétons, des voies cyclables, de définir des places de stationnement et de s’entendre sur la vitesse souhaitée. Les projets ont été remis à l’urbanisme qui a mission de les traduire en acte.
Depuis la création de l’association nous avons milité pour obtenir une ligne de bus desservant la colline en direction de Chambéry et de Bassens. La voirie n’est en effet pas adaptée à l’augmentation du trafic due à une urbanisation galopante. D’où les embouteillages aux heures de pointe, la nécessité pour les parents de conduire leurs enfants à l’école, les difficultés des personnes âgées n’ayant plus la possibilité de marcher ou d’utiliser le vélo pour aller en ville. Sans oublier les diverses nuisances subies par les riverains : bruit, pollution, vitesse excessive de certains automobilistes se croyant sur le circuit du Mans. Les responsables se sont obstinés à considérer que le covoiturage était la solution aux problèmes de mobilité alors que nous ne cessions d’affirmer que ce choix était voué à l’échec. Nous ne connaissons personne se félicitant de cette décision ou observant une utilisation significative de ce mode de transport. Quoi qu’il en soit, une ligne de bus est annoncée pour septembre 2024. Nous ne savons pas quels seront sa fréquence, son tracé, mais d’ores et déjà nous avons prévenu que s’il n’y a pas des navettes régulières les résidents ne seront pas en situation de l’emprunter massivement.