C’est une colline enchantée, coiffée de cèdres centenaires inscrivant l'espace dans le temps long d’une histoire chère à la mémoire savoyarde...

Présents : Mr le Maire, Mme Anxionnaz, le conducteur de travaux de l’entreprise EGPI (le Cheylas), Mrs Bouchex et Lioret pour l’Herbier du Granier, les riverains (Mme Neri, Mr Blondel, Mme Garnier, Mr Gilles et Mme Calvi), Simone et Gérard Manon pour l’ASCM.

Mr le Maire rappelle brièvement l’historique de l’affaire. Location du terrain en bail rural pour 9 ans en 2021. Diverses contingences (covid par exemple, tracasseries administratives, difficultés personnelles…) permettent de comprendre que les travaux d’aménagement du terrain aient tant tardés. Si l’on ajoute que le chef d’entreprise d’EGPI, malade, n’a pu assurer le suivi des travaux, on arrive à la situation actuelle : des montagnes de remblais déversés sans respect du plan tel qu’il était prévu, avec par endroits une hauteur de 4 à 5 mètres au-dessus du terrain naturel.

D’où la décision Mr le Maire de prendre un arrêté interdisant la poursuite des travaux avec saisie de la police de l’environnement (la DREAL : Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement). Désormais tous les acteurs sont soumis aux décisions qui émaneront de cette instance. Mr Bouchex, interrogé sur les délais, précise que la DREAL devrait rendre son rapport relativement vite (environ 2 mois) et que le terrassier respectera scrupuleusement les injonctions du gendarme de l’environnement.

Les divers responsables ne se défaussent pas de leurs responsabilités et reconnaissent la nécessité de trouver des solutions pour réhabiliter cet espace privilégié au sommet de la colline. Les échanges se veulent constructifs, l’heure n’étant pas aux doléances sur les manquements passés mais au souci de réparer les choses pour rendre aux riverains la jouissance d’un voisinage esthétiquement agréable, et aux multiples promeneurs des Monts le plaisir d’admirer le paysage.

Dans cette perspective, les riverains, échaudés par l’expérience, souhaitent un échéancier précis et surtout réclament un droit d’information et de contrôle sur la reprise des travaux. La mairie s’engage à fournir les renseignements à sa disposition.

Mr Bouchex mandatera un géomètre pour veiller au respect de la hauteur réglementaire, (conformément au code de l’urbanisme : 1.90 m dont 20cm de bonne terre au-dessus du remblai). La mairie fera de même et propose aux riverains d’exercer une fonction de vigie afin de ne plus avoir de mauvaises surprises.

Nous devons avouer que le discours du conducteur de travaux d’EGPI n’a pas été clair sur l’avenir de ce remblai dans la mesure où il a prétendu qu’il n’y en aurait peut-être pas assez pour aménager la totalité du terrain. Déclaration stupéfiante pour nous qui imaginions déjà comme une évidence la noria de camions en sens inverse de la montée pour retrouver la pente naturelle du terrain…

Déclaration étonnante aussi de Mr Bouchex rétorquant à Mme Neri soulignant que cette masse de remblai est un terrain mort sur lequel on ne peut pas faire pousser grand-chose, que 20 cm de bonne terre sont suffisants pour faire prospérer ses plantes.

Nous attendons donc avec impatience le rapport de la DREAL pour savoir ce qu’il en sera.

En résumé, la rencontre des divers protagonistes a été l’occasion d’apaiser les tensions et les inquiétudes des uns et des autres. Souhaitons que la confiance restaurée ne soit pas déçue à l’avenir.